La création d'entreprise n'est pas le légendaire parcours du combattant, c'est un itinéraire balisé. Si tous les chemins mènent à Rome, on y arrive plus ou moins vite, plus ou moins épuisé.
Une maison se construit sur des fondations solides. Or, de nombreux entrepreneurs commencent à choisir les accessoires de la salle de bain avant d'avoir trouvé et viabilisé le terrain. Ils sont surpris que le banquier ne finance pas leur projet.
Prenez le temps de doter votre entreprise de fondations solides ; si vous respectez l'itinéraire, vous avancerez peut-être plus lentement que vous ne le souhaitez, mais plus sûrement.
Prenez le temps d'échanger avec des entrepreneurs, assistez aux conférences, ateliers ... pour mieux appréhender l'univers de l'entreprenariat.
On ne peut pas se poser de questions concernant des problèmes dont on ignore l'existence. Le métier d'entrepreneur commence par l'acquisition d'une culture spécifique. Nourrissez vous de toutes les informations que vous pourrez collecter.
Comme dans tout projet, le secret de sa réussite va résider dans sa conduite. Pour conduire un projet il faut déterminer toutes les étapes à franchir et dans quel ordre.
Un rétroplanning va permettre de fixer chronologiquement le projet dans le temps.
Profitez des expériences des membres du CCE. Ils vous écoutent avec neutralité et bienveillance, posent les questions que vous ne vous posez pas, vous alertent sur des pièges que vous n'imaginez même pas et vous orientent vers les bons dispositifs pour vous permettre de gagner du temps.
Vous en particulier : êtes-vous prêt pour créer ?
Votre environnement proche est-il favorable à votre projet, serez-vous soutenu ?
Vous créez à plusieurs : définissez au plus vite qui est le patron ; répartissez précisément les rôles : qui fait quoi !
Vous cherchez des associés ? Qu'attendez-vous ? Quelle fonction ?
Notre conseil : ne cherchez pas votre clone ! S'il existait, il aurait créé, comme vous ! Ne lui réservez pas non plus, tout ce que vous n'aimez pas faire ou tout ce qui va le laisser dans l'ombre. La complémentarité de compétences est le seul facteur de succès.
Quelle est sa valeur ajoutée, quels sont les avantages clients ?
Vous devez calculer votre prix de revient réel et non définir votre prix en fonction de la concurrence, ce qui pourrait vous amener à vendre à perte !
Votre prix est-il acceptable par le public composant votre marché ?
Comment se situe ce prix par rapport à la concurrence ? Pouvez-vous justifier la différence (en plus ou en moins) ?
Quelles sont les barrières qui empêchent quelqu'un de faire la même chose, plus vite, mieux ?
Avez vous des brevets ?
Il doit être confirmé par une étude de marché objective.
De nombreuses études de marché sont de simples extrapolations de statistiques. Pour réaliser une étude de marché, il faut qu'elle soit approfondie, précise et réelle
Entre le besoin identifié, la commercialisation et l'achat par le client visé, il y a une distance et des difficultés qui sont souvent ignorées, évacuées. Exemple : tout le monde porte des chaussures, donc il suffit de prendre 0,1 % du marché ! oui mais comment ? Avec quels moyens ? Quel sera le coût lié à la commercialisation ? Comment imposer un nouveau produit ? Le client final est-il réellement prêt à acheter ce produit ?
Plus le marché est vaste, plus il en coûtera pour l'atteindre. Mieux vaut identifier une niche accessible. (un segment de marché)
L'Insee accompagne les créateurs d'entreprise par le développement d'outils tels que ODIL qui permet une analyse géographique précise de la zone prévue d'implantation du projet.
L'étude de marché va permettre d'identifier la cible. C'est à partir de cette cible que les objectifs doivent être établis précisément. Ensuite il faut dresser une liste des différentes hypothèses stratégiques pour atteindre ces objectifs.
Chaque hypothèse va nécessiter un ensemble de ressources différentes (temps, coûts humains et matériels, logistique...) qu'il faut quantifier précisément et formaliser dans autant de business plan qu'il existe d'hypothèses. Sans quoi vous risquez de choisir une stratégie que vous ne pourrez pas conduire à terme (trop ambitieuse, trop générale)
Votre stratégie commerciale doit être véritablement pensée et s'établit le plus précisément possible à partir d'objectifs clairs et définis jusqu'à un véritable plan d'actions chronologiques et opérationnel. Il faut le soumettre à des experts pour le confronter, écouter les bonnes questions, le modifier, l'affiner et analyser ensuite la stratégie mise en place pour identifier et comprendre les écarts.
Un business plan s'articule autour de :
Présentation du ou des dirigeants avec état civil, formation, expérience...
Présentation générale du projet : nature du projet, caractéristique de l'entreprise, historique du projet et objectifs du/des créateurs
Le produit/marché : Dimension et zone du marché. Cible potentielle et capacité de production... Quelle est la croissance prévue en terme de taux et de temps. ? Quelles sont les commandes et intentions de commande ? Les points forts et faibles par rapport à la concurrence.
La politique de prix et les moyens commerciaux prévus. Les objectifs de vente, la politique de produit et service, les garanties, retour, traitement commercial, relances, prospection, communication, fichiers de prospects...
Les moyens de production. Les moyens humains et matériels. Les locaux, les fournisseurs...
Le dossier financier prévisionnel. Le plan de financement détaillé sera indispensable pour les banques, les associés et investisseurs. Ce dossier doit comporter entre autres tous les besoins immatériels, matériels et financiers. Le besoin en fonds de roulement est également à définir.
Le business plan n'est pas une plaquette commerciale qui vante les mérites de votre produit. Avant de vendre votre produit, vous devez convaincre de la viabilité de votre projet différents acteurs (banquiers, administrations, associations, amis, famille)
Le business plan est destiné à vendre ce projet d'entreprise.
Vous terminez par les formalités administratives.
S'il y a une question à se poser régulièrement durant tout le projet de création, c'est : qu'est-ce que j'oublie ? La meilleure méthode pour y répondre sera d'établir une liste non exhaustive des actions à réaliser et d'utiliser le retroplanning.
Il ne faut pas hésiter à soumettre votre projet pour le confronter à de nouvelles questions, des objections et analyses différentes.
Vous devez écrire votre projet : cette première version a pour objectif essentiel de mettre de l'ordre dans vos idées, il est évident que vous êtes encore loin d'une version définitive.
Vous saurez alors comment poursuivre vos recherches, vous pourrez avoir des contacts plus précis donc plus efficaces.
Le choix des statuts et la forme de l'entreprise vont avoir des conséquences très différentes sur l'avenir de l'entrepreneur et de l'entreprise.
On ne choisit pas un statut en fonction des aides qu'il procure et parce qu'il ne nécessite aucune mise de fonds. Vous aurez besoin de fonds pour fonctionner !
Les entreprises individuelles qui ne nécessitent aucun capital sont les plus défaillantes : entreprises individuelles, pensez « Portage » qui vous permet de « tester » votre capacité à générer du CA seul.
Plusieurs sites peuvent aider et accompagner l'entrepreneur dans ses démarches. Guichet des Entreprises
Voici une liste d'étapes à franchir pour la création de la structure :
1. Nom de la Société
Vérifier auprès de l'INPI l'antériorité du nom choisi
2.Siège Social
3.Rédaction des statuts
Avant de signer, faire attention aux clauses des statuts types !
Le financement d'une entreprise en création est une tâche importante et complexe.
Les sources de financement sont multiples ; pour y accéder, il faut parfois remplir certaines conditions; vous trouverez de nombreuses pistes avec une simple requête sur le net.
Donner un toit à votre projet
La domiciliation du siège social d'une entreprise est une obligation légale précédant les formalités d'immatriculation au RCS. En clair, il s'agit de donner aux administrations une adresse légale, commerciale et fiscale où elles peuvent correspondre avec l'entreprise. Il faut prendre en considération les éléments suivants : recevrez vous des clients, partenaires ou prestataires chez vous ?
Notre conseil : Le changement d'adresse a un coût, donc il faut y réfléchir (pas chez vous, si vous risquez de déménager dans les 6 mois)
A prendre en compte : si la société est domiciliée chez vous, le contrôle fiscal se fera aussi chez vous !
Le choix d'un local a une influence déterminante sur le fonctionnement de l'entreprise et sur les aides auxquelles vous pouvez prétendre. Votre région d'origine, celle où vous avez passé toute votre enfance et où vous rêviez de vivre et de travailler un jour, n'est malheureusement pas forcément la terre d'accueil idéale. La bonne implantation est celle dont les coûts d'installation sont les plus faibles tout en satisfaisant le plus grand nombre de vos contraintes et en utilisant au mieux les ressources de l'environnement.
Voici quelques-unes des nombreuses possibilités qui s'offrent à vous :